Repenser la communication à l’heure du digital
Ces dernières années, la communication dans le bâtiment a connu une transformation profonde ! Pour Marion, chargée de communication sur la partie enveloppe du bâtiment, et Nadine, en charge des toitures-terrasses sur le tertiaire, l’évolution la plus marquante reste sans conteste la digitalisation des pratiques.
« Depuis 2020, on sent une accélération très nette du digital, aussi bien dans les canaux utilisés que dans les usages de nos cibles. C’est une tendance forte au “digital first”… mais pas au “digital only” ! » selon Nadine.
Un point sur lequel Marion rebondit :
« Le digital apporte de la facilité et de la réactivité, mais il ne doit pas faire oublier que le bâtiment reste un secteur très humain, très terrain. Les artisans, les prescripteurs, les clients attendent du concret, du contact, du vrai ! »
Toutes deux s’accordent donc sur une conviction : l’avenir est à la communication omnicanale, où la rencontre physique garde toute sa place aux côtés des dispositifs digitaux ROIstes.
Intelligence artificielle : l’opportunité à manier avec discernement
Lorsqu’on évoque ce qui a le plus changé ces dernières années, la réponse fuse : l’intelligence artificielle ! Si l’outil ouvre de nouvelles perspectives, il entraîne aussi des effets de standardisation préoccupants.
« On observe un certain nivellement par le bas des contenus : tout finit par se ressembler. L’enjeu, c’est d’utiliser l’IA à sa juste valeur, sans perdre l’authenticité et la singularité de la marque. »
Dans un secteur où la proximité reste un pilier, Recticel continue de miser sur les échanges directs et les rencontres terrain avec son écosystème. Si le digital est un levier incontestable, l’humain reste la clef !
Du produit à la solution : une évolution de posture
Ce qui a véritablement changé dans la communication du BTP ?
« On parle moins de soi et davantage des autres. On part du besoin, des irritants et des contraintes de nos cibles pour leur apporter des solutions. »
Un glissement majeur s’opère : l’industriel n’est plus un simple fournisseur de produits, mais bien un apporteur de solutions.
Face à des projets de plus en plus complexes et une réglementation exigeante, Recticel se positionne comme un “problem solver” au service des professionnels : une marque qui combine produit, service et expérience pour créer de la valeur.
Le service comme levier de différenciation
Sur la relation client, les constats sont unanimes : le service devient le premier vecteur d’attachement.
« Au-delà de la marque, c’est la relation humaine qui fait la différence : la disponibilité, l’accompagnement, la réactivité du commercial, la capacité à répondre concrètement aux besoins. »
Qu’il s’agisse des artisans, des distributeurs ou des prescripteurs, tous recherchent désormais des partenaires de confiance capables d’offrir un accompagnement sur mesure, et non plus seulement des produits performants et un prix. Quoi que…
RSE : du discours à la preuve
La communication environnementale n’est plus un “plus”, c’est un attendu. Pour Recticel, si la décarbonation du secteur est un engagement collectif, c’est aussi un terrain d’humilité.
« On ne cherche pas à se poser en leader, mais à avancer avec sincérité. L’important, c’est d’être dans la preuve, d’admettre qu’on est en chemin, que tout n’est pas parfait, mais qu’on progresse aux côtés de nos clients. »
Une approche lucide et crédible, loin du greenwashing, qui replace la communication RSE dans un cycle long : celui de la transformation réelle du secteur.
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2026 : concilier technologie et proximité
Lorsqu’on leur demande de se projeter vers 2026, Marion et Nadine évoquent un paradoxe :
« L’enjeu numéro un, c’est d’intégrer l’intelligence artificielle de façon transversale dans l’entreprise. Mais en même temps, on veut recréer des liens concrets, durables, sur le terrain. »
Dans un environnement instable, où les prévisions sont difficiles, développer une vision de marque claire devient alors crucial, pour revenir aux fondamentaux, pour revenir à notre « Why ».
« On navigue à vue, mais on doit garder le cap. Cela passe par des fondations solides : une plateforme de marque claire, un discours cohérent, une stratégie agile. »
Pour elles, les grands défis à venir résident aussi dans la qualité de la donnée, la personnalisation des messages, et la capacité à rester humain malgré la sophistication croissante des outils.
Ce qui ne changera jamais
« L’humain restera au cœur. Le bâtiment est un secteur incarné, concret, ancré dans la fierté du savoir-faire. »
Cette fierté, celle d’un peuple de bâtisseurs, est pour elles une part essentielle du patrimoine industriel français : un socle de valeurs qu’il faut continuer à transmettre, moderniser et valoriser.
En conclusion
Se préparer pour 2026, c’est donc avancer sur deux jambes : l’innovation technologique et la fidélité au terrain.
Entre IA, data et engagement durable, la communication des industriels du bâtiment ne cesse d’évoluer… sans jamais perdre de vue l’essentiel : les femmes et les hommes qui construisent !